mardi 16 février 2010

Attention, terrain miné. Round 2 !


Thailand to offer legal advice to man who laid land mines
Monday, 15 February 2010


A
uthorities in Thailand plan to offer legal advice to a Thai citizen who was convicted of planting land mines in Cambodian territory, a government spokesman said Sunday.

The military court in Phnom Penh on Friday sentenced Suphap Vong Pakna to 20 years in prison on Friday after the man confessed to planting land mines along the contested border with Thailand.


Thai national Suphap Vong Pakna is led from court on Friday
after being sentenced for laying mines
in Oddar Meanchey province.



Officials with the Thai Foreign Affairs Ministry have been assigned to offer aid to the convicted man, said Thai government spokesman Panitan Wattanayagorn, who characterised the offer as the sort of assistance any government would give a citizen who is facing legal action in a foreign country.

“They are looking into what assistance the government is able to provide,” Panitan said. “They can provide some legal advice, they can contact his family members, and they can help, if needed, select an attorney to help appeal the case.”

Both Cambodia and Thailand are signatories to the Ottawa Treaty, which places strict bans on the use and stockpiling of antipersonnel mines.
To date, Thailand has been unwilling to comment on the case, with Panitan only saying it should be decided through “normal legal channels”. On Sunday, the spokesman would only reiterate that the convicted man is not currently connected to the Thai military.

“He is not a soldier,” Panitan said.

In testimony earlier this month, Suphap Vong Pakna said that he had been hired by Thai soldiers to plant at least five land mines before he was arrested by authorities in Oddar Meanchey province last February.
Suphap Vong Pakna said he was offered 2,000 baht to 3,000 baht, or roughly US$60 to $90, for each land mine he planted, his court-appointed lawyer said.

On Friday, Military Court Judge Pork Pan found the Thai national guilty on charges including attempted murder, endangering national security and entering the country illegally. Suphap Vong Pakna, the judge said, tried to “lay mines in an attempt to kill people, create panic and affect national order and cause political instability”.

After the hearing, the man’s Cambodian defence lawyer said the verdict was satisfactory because it fell at the lower end of a range that included a maximum of 30 years in prison.

Defendant a ‘victim’
“The sentence is acceptable because it is a low punishment for such a crime,” said Sam Sokong, a lawyer with the Cambodian Defenders Project, who said he would discuss the possibility of an appeal with his client.

The lawyer had earlier argued for leniency, calling his client a “victim”. “Due to his poverty and low education, he sacrificed his life for money without knowing that laying mines is criminal.”


*****


Petite traduction...

En gros, un paysan a été chopé à la frontière khméro-thaï (au Nord dans la région de Preah Veahr, où il y a le fameux temple qui pose problème) en train de poser des mines anti-personnelles.
Il dit qu'il a été embauché par l'armée thaï pour le faire, à raison de 60$ à 90$ par bombe posée.

Cependant, comme la Thaïlande (tout comme le Cambodge d'ailleurs) est signataire du Traité d'Ottawa (cf mon précédent billet sur les mines), elle n'a pas le droit d'en détenir et encore moins d'en poser, des bombes antipersonnelles. Donc la Thaïlande, et surtout son armée, a nié avoir un quelconque rapport avec ce pauvre paysan et évidemment, c'est difficile de prouver la version de cet homme.

Mais comme la Thaïlande est "sympa", elle assure qu'elle offrira le maximum d'aide au paysan lors de son procès, comme tout pour thaïlandais qui aurait des problèmes judiciaires dans un pays étranger. En gros, elle l'a bien utilisé, et maintenant elle le laisse tomber comme une grosse m... car elle ne veut pas admettre qu'elle a brisé la convention internationale.

Le tribunal militaire a déjà donné au paysan 20 ans de prison. Mais son avocat est plutôt satisfait car à cause du Traité, on peut prendre jusque 30 ans pour un tel délit.

Vive l'Asie...

lundi 15 février 2010

Le kiff du jour !


En ce moment, c'est le Nouvel An chinois (pour ceux qui savent pas, on passe dans l'année du Tigre). Et il y a tellement de chinois (ou de descendants de chinois) à Phnom Penh que les 3/4 des commerces et restos de la ville sont fermés et du coup, certaines institutions considèrent ces quelques jours comme fériés.

La Fac de Pharma où je travaille notamment est fermée pendant trois jours... Du coup, y'a quasi personne et le débit internet est assez bon pour pouvoir écouter la radio en ligne !!!

Je me fais en ce moment une petite cure de Chérie FM et je kiffe !!!
(des mois que j'ai pas écouté la radio française !)

jeudi 11 février 2010

Le PACS


Le texte officiel du P.A.C.S. (Pacte Civil de Solidarité) est paru au Journal Officiel Numéro 265 le 16 novembre 1999. La loi correspondante a été promulguée le 15 novembre 1999.

Un Pacte Civil de Solidarité est un contrat conclu par deux personnes physiques majeures, de sexe différent ou de même sexe, pour organiser leur vie commune. Le texte de loi comprend 15 articles.

Deux personnes qui concluent un Pacte Civil de Solidarité en font la déclaration conjointe au Greffe du Tribunal d'Instance dans le ressort duquel elles fixent leur résidence commune... Du coup, nous on est allé à l'Ambassade !!!


Eh oui, on s'est Pacsé cette semaine !!!

mercredi 3 février 2010

Attention, terrain miné.

Aujourd'hui, 88 pays sont gravement affectés par la prolifération de mines et d'engins non explosés, dissimulés à la surface de leurs sols, prêts à exploser au moindre contact.
Mines antichar, antivéhicule ou mines antipersonnel s'orthographient de cette façon. Et dans le cas des mines antipersonnel, c'est du personnel militaire qu'il s'agit. Il faut retenir que cette arme a été conçue pour mutiler et non pas tuer le personnel militaire, afin de ralentir les troupes ennemies : ­ une armée ne s'attarde pas sur ses morts, mais bien sûr elle se doit de ramasser ses blessés.


Le Cambodge est le 4ème pays le plus miné du monde (après l'Afganistan, l'Angola, et la Bosnie-Herzégovine). Il y a dans le pays entre 4 et 6 millions de mines. La moitié des victimes sont des enfants. Il y a même un éléphant qui a sauté dessus !



Les mines antipersonnel posent un problème éthique car elles font beaucoup de victimes civiles parfois plusieurs années après la fin d'un conflit. Au Cambodge, ces armes ont donné lieu à 35 000 amputations après la fin des hostilités. Elles posent aussi un problème économique, leur dissémination s'opposant à la reprise de l'agriculture une fois passée la période de conflit.

Aujourd'hui le coût moyen d'une mine antipersonnel est de 15 à 50 francs. Mais en moyenne, neutraliser une mine prend 100 fois plus de temps que la poser et le coût du déminage est 100 fois plus élevé que celui de la mine !


Il faut distinguer le déminage militaire du déminage humanitaire. Ils ne répondent pas aux mêmes nécessités.
Le déminage militaire vise à ouvrir un passage vers un objectif précis, pour permettre le passage d'une unité de combat ou de logistique.
Le déminage humanitaire vise à nettoyer un secteur pour permettre la réinstallation des populations déplacées pour qu'à nouveau la vie reprenne sur l'ensemble du site. L'objectif du déminage humanitaire est d'atteindre à 100% le taux de destruction des mines.

Le déminage manuel, centimètre carré par centimètre carré reste le plus fiable.

Il est urgent de comprendre l'ampleur des conséquences humaines, économiques, écologiques et politiques, du déploiement des mines antipersonnel. Ainsi, peu à peu, la Campagne Internationale Contre les Mines Antipersonnel, visant à l'éradication des mines, orchestrée par plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) s'est répandue dans le monde. En décembre 1997, 122 nations réunies à Ottawa, ont signé la CONVENTION SUR L'INTERDICTION DE L'EMPLOI, DU STOCKAGE, DE LA PRODUCTION, DU TRANSFERT DES MINES ANTIPERSONNEL ET SUR LEUR DESTRUCTION.

En 1997, le Prix Nobel de la Paix a été décerné collectivement aux associations regroupées au sein de la Campagne Internationale Contre les Mines Antipersonnel.
Le TRAITÉ D'INTERDICTION DES MINES, encore nommé TRAITÉ D'OTTAWA , a été rédigé et négocié - fait sans précédent - en à peine une année.

source : http://fig-st-die.education.fr/actes/actes_2000/desclaux/article.htm



L'année dernière, le concours de "Miss Landmine" a été organisé au Cambodge.

Le gouvernement cambodgien a exigé l'annulation du concours de beauté où des victimes de mines antipersonnel peuvent gagner une prothèse. Les photographies montrant les vingt candidates devaient être exposées dans la capitale, les internautes votant ensuite pour désigner une gagnante. Mais le ministère des affaires sociales a demandé aux organisateurs d'annuler le concours "afin de protéger (...) l'honneur et la dignité des personnes infirmes".

Le directeur du concours, le norvégien Traavik, a assuré que le concours, qui offre à la gagnante une prothèse de jambe sur mesure, a pour but "d'attirer l'attention du public sur les dommages que causent les mines antipersonnel". Le premier concours "Miss mines antipersonnel" a eu lieu en 2008 en Angola, où il a déjà été accusé de racisme et d'exploitation par des militants des droits de l'Homme.
Le premier ministre Hun Sen avait déjà annulé un concours de beauté, celui de "Miss Cambodge" en 2006, au prétexte qu'il ne tolérerait pas un tel événement tant que la pauvreté dans le pays n'aurait pas été réduite de moitié.
(mais en même temps, cet homme a déhérité sa fille quand il a appris qu'elle était homosexuelle...Donc bon, niveau racisme et intolérance...)


J'étais sincèrement plutôt du côté de l'organisateur. Il n'y avait absolument rien de pervers ou d'irrespectueux dans le concours. C'était présenté d'une façon très pudique. Et ici, il ne faut pas oublier qu'une prothèse est financièrement inaccessible pour la grande majorité des gens touchés par les mines, car ce sont surtout des paysans.